Les attentats du 13 novembre 2015 en Île-de-France ont engendré un intérêt soudain pour le stupéfiant désigné depuis une trentaine d’années sous le nom de « captagon », que de très nombreux médias ont hâtivement qualifié de « drogue des terroristes ». On dispose de relativement peu d’informations pour comprendre le captagon, d’où l’apparition de théories plus ou moins fantaisistes qu’il est souvent difficile de démontrer ou d’invalider. La production de connaissances sur le phénomène est en effet fortement contrainte du fait de l’absence de données provenant des principaux marchés de consommation de cette drogue, dont les plus importants semblent être les pays du golfe Persique. Cela dit, un ensemble d’éléments fiables permettent de mieux comprendre ce qu’est et ce que n’est pas le captagon et de formuler une série d’hypothèses relatives à la structure de l’offre de ce produit et aux évolutions de sa production.

Laurent Laniel, Drogues, enjeux internationaux n° 10, OFDT, 8 p., Juillet 2017

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Depuis leur mise en place en 2004, l'OFDT a régulièrement rendu compte de l'activité des consultations jeunes consommateurs (CJC) en décrivant le public reçu et les motifs de consultation. Cette note de Caroline Protais aborde un nouvel angle en proposant un état des lieux des pratiques des professionnels. Celui-ci a été établi à partir d’entretiens semi-directifs avec des personnes intervenant dans les CJC et d'une observation de type ethnographique de consultations menés fin 2016.
Deux constats émergent. D'un côté ce travail met en exergue la polyvalence des personnes impliquées dans la prise en charge des adolescents en amont et lors de leur suivi. En parallèle, cette note souligne l'apparition d'un savoir-faire commun et spécifique à ces professionnels. Au-delà des divergences théoriques dans l'approche,  une clinique de l'adolescence se fait jour.

Caroline Protais, OFDT, Note N° 2017-04, 2017, 16 p.

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Depuis une dizaine d’années, en France comme dans d’autres pays européens, des pratiques de consommation nouvelles et potentiellement dommageables parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) sont apparues. Désignées sous le vocable chemsex ou slam, s’il s’agit de l’injection de stimulants en contexte sexuel, ces conduites marquent un renouvellement dans la quête de plaisirs charnels. En parallèle, elles exposent leurs adeptes à des risques sexuels ou liés à la consommation de drogues. Ceux-ci sont d’autant plus préoccupants qu’ils peuvent parfois concerner des personnes sans connaissance ni expérience de la réduction des risques et que les substances sont fréquemment des nouveaux produits de synthèse (NPS) aux effets mal cernés.
Ce numéro propose une synthèse des connaissances sur les pratiques du chemsex et du slam en France. À partir des informations recueillies dans les sites TREND de l’OFDT et disponibles dans la littérature, il retrace l’émergence et la diffusion du chemsex parmi une frange de HSH ainsi que les produits et les modes d’usage concernés. Il interroge également les motivations des usagers, l’ampleur du phénomène ainsi que les réponses apportées.

Maitena Milhet, Thomas Néfau, OFDT, 2017, 32 p.

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Sommaire

  • Éditorial - Contrôler durablement l’épidémie VIH en France / François Dabis Directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), Paris, France ; Inserm U1219, ISPED, Université de Bordeaux, France ; Corevih Nouvelle-Aquitaine, CHU de Bordeaux, France
  • Estimation de la prévalence du VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes fréquentant les lieux de convivialité gay de cinq villes françaises – PREVAGAY 2015 /Annie Velter  et coll.
  • Épidémie d’hépatite A parmi des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, Rouen, décembre 2016 - avril 2017 /Maggie Le Bourhis-Zaimi et coll


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La consommation de médicaments codéinés seuls ou en association tend à augmenter sur les dix dernières années dans diverses classes d’âge. À partir de 2013, un ensemble de signaux ont alerté sur des achats et usages inhabituels de spécialités codéinées par des adolescents et jeunes adultes. La présente note propose un état des lieux des données disponibles sur ces consommations médicamenteuses par les jeunes en prenant notamment appui sur les informations réunies à ce sujet sur les 8 sites d’observation du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’OFDT : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Paris, Rennes et Toulouse.
Début 2018, des données quantitatives sur les expérimentations et les consommations de Purple drank seront disponibles (enquête ESCAPAD OFDT 2017 auprès des jeunes de 17 ans, en cours d’exploitation).

Agnès Cadet-Taïrou, Maitena Milhet, Note 2017-03, OFDT, 8 p.

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Afin de disposer de données comparables sur les consommations d’alcool et les dommages qui y sont liés parmi les adultes dans l’Union européenne (UE), une nouvelle enquête utilisant un même questionnaire et des méthodologies comparables a, pour la première fois, été conçue et réalisée simultanément sur ces sujets. L’enquête Standardised European Alcohol Survey (SEAS) élaborée dans le cadre du projet Reduction of Alcohol related Harms (RARHA) de l’UE s’est déroulée à la fin du deuxième semestre 2015 auprès d’échantillons représentatifs de la population âgée de 15 à 64 ans de 19 pays européens, dont 17 membres de l’UE.
L’OFDT a coordonné l’enquête en France où 1 700 personnes, sélectionnées de façon aléatoire, ont été interrogées par téléphone.
Ce numéro de Tendances est consacré à la présentation des principaux résultats de ce projet, en particulier les données françaises. Les usages quotidiens d'alcool sont plutôt élevés en France, le pays étant le seul où la part des consommateurs augmente avec l'âge. Un tiers de la population française déclare une API (alcoolisation ponctuelle importante) dans l’année, un peu plus les hommes que les femmes et davantage les 18-34 ans que les plus âgés. Concernant les ivresses, 40 % de ceux qui ont indiqué avoir connu une API estiment avoir été ivres. Cette faible, proportion pourrait signifier que les Français se reconnaissent moins facilement ivres qu’ailleurs. Enfin, selon les résultats d'un test (le RAPS), un Français sur 7 présenterait un désordre lié à l’usage d’alcool. Dans le même temps, une personne sur 5 se déclare très affecté par les dommages subis liés à l’alcoolisation de tiers.

Christophe Palle, François Beck, Jean-Baptiste Richard, Tendances n° 118, OFDT, 6 p., Juin 2017

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"L’augmentation du nombre de décès par surdose, la disponibilité permanente de nouvelles substances psychoactives et la menace croissante pour la santé que représentent les opiacés de synthèse à forte teneur en principe actif sont autant de défis que l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) met aujourd’hui en évidence"

EMCDDA, 2017, 96 p.

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Dans le cadre du Programme national de réduction du tabagisme 2014-2019, des mesures importantes ont été mises en place fin 2016 : augmentation du remboursement des substituts nicotiniques, campagne « Moi(s) sans tabac » et paquet neutre. L’enquête Baromètre santé 2016 permet de faire un état des lieux juste avant la mise en place de ces mesures. En France, en 2016, 34,5% des 15-75 ans fumaient du tabac, 28,7% quotidiennement. Ces prévalences sont stables depuis 2010, après la hausse observée entre 2005 et 2010. Néanmoins, entre 2010 et 2016, le tabagisme quotidien a diminué parmi les hommes de 25-34 ans (de 47,9% à 41,4%) et parmi les femmes de 15-24 ans (de 30,0% à 25,2%). Sur la même période, la prévalence du tabagisme quotidien a augmenté de 35,2% à 37,5% parmi les personnes aux revenus de la tranche la plus basse, alors qu’elle a diminué de 23,5 à 20,9% parmi les personnes aux revenus de la tranche la plus haute. Les écarts selon le niveau de diplôme suivent une tendance similaire, témoignant ainsi d’une augmentation des inégalités sociales en matière de tabagisme. En France, en 2016, 3,3% des 15-75 ans utilisaient l’e-cigarette, 2,5% quotidiennement. Ces deux proportions sont en baisse par rapport à 2014.

Anne Pasquereau et coll., BEH n°12, 30 mai 2017

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Cet article a pour objectif de faire un point sur l’état des connaissances et des opinions des femmes enceintes afin de comprendre comment elles se représentent actuellement – neuf ans après l’apposition d’un pictogramme sur les bouteilles de boissons alcoolisées et huit ans après la dernière campagne nationale de communication (notons que la campagne de septembre 2016 est postérieure à cette étude) – les risques de consommation d’alcool pendant la grossesse et, plus particulièrement, ceux associés à l’API, et comment leurs représentations et connaissances ont évolué depuis les deux dernières enquêtes menées sur les forums de discussions mobilisant une méthodologie analogue.

Stéphanie Toutain, BEH n°11, 16 mai 2017

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