L’enquête OSIAP (Ordonnances Suspectes Indicateurs d’Abus Possible ) est une enquête nationale qui contribue à l’évaluation du potentiel d’abus et de dépendance des médicaments grâce à la surveillance et au recueil des ordonnances suspectes identifiées par les pharmaciens d’officine.

Depuis 2001, l’enquête collecte les données relatives aux caractéristiques démographiques des demandeurs, les critères de suspicion de l’ordonnance (faux,falsification par ajout ou modification de la prescription initiale, vol, incohérence...) et les médicaments concernés.

Les données analysées dans le cadre de l’enquête OSIAP sont complémentaires aux autres sources de données exploitables et contribuent à l’identification de signaux d’Addictovigilance. Ces données ont été exploitées à travers 3 exemples qui ont animé l’actualité 2017 en Addictovigilance :le baclofène, la kétamine et la codéine.

Addictovigilance, n° 6 , Bulletin de l'association des centres d'addictovigilance, janvier 2018

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"Our pharmacoepidemiological study involving incident MPH users and a large number of characteristics shows different patterns of MPH use among children and adults. The results among 25-49 years suggest that MPH may be used for medical conditions other than Attention Deficit Hyperactivity Disorder or narcolepsy in adults and that it might be subject to misuse and/or abuse."

V. Pauly, E. Frauger, M. Lepelley, M. Mallaret, Q. Boucherie, J. Micallef
BJCP, british journal of clinical pharmacology, mars 2018

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Ad-femina est une enquête de l’OFDT menée en 2018 auprès du réseau d’addictologie sur l’accompagnement socio-médico-éducatif dédié spécifiquement aux publics féminins, appelé ici

« accompagnement féminin ».

Au moyen d’un questionnaire en ligne, accessible du 1er mars au 15 mai 2018, elle s’adresse à toutes structures et équipes d’addictologie

 


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Ce travail a été réalisé par Nicolas Charpentier, étudiant en master de sociologie, dans le cadre du séminaire de Morena La Barba, méthodes audiovisuelles et photographiques de la Faculté des sciences de la société de l’Université de Genève, au printemps 2017. Ce projet de recherche a permis de faire émerger la parole de deux hommes gays pratiquant le slam, en regard des représentations développées sur eux et leur pratique du slam, dans la communauté LGBT, le milieu médical ou encore dans les médias.

 

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Ce rapport est divisé en 5 chapitres.

Le premier est une synthèse de la revue de littérature scientifique réalisée sur un corpus datant des cinq dernières années de recherche.

Le deuxième chapitre est consacré aux différents outils utilisés en pratique par les acteurs de terrains et pouvant être mis en place rapidement. En particulier, il s’agit ici de décrire plus en détails ce que signifie les « compétences psychosociales » pour des chargés de prévention, et d’offrir un listing non exhaustif d’outils pouvant être utilisés.

Le troisième chapitre quant à lui évoque les nouvelles méthodes issues de la pleine conscience et la psychologie positive et leur apport dans la prévention des conduites à risque et des addictions, en particulier chez un public plus jeune.

Le quatrième chapitre fait la synthèse des différentes rencontres ayant eu lieu avec les élus et les chefs de service en charge des TAP de 5 communes dans le Puy-de-Dôme.

Le cinquième chapitre expose les initiatives locales déjà en cours.

 

Auteurs et éditeur: Valentin Flaudias, Alix Gravière, Solène Piano et al. Rapport d’analyse CR2A, mis en ligne le 29 janvier 2018

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Une étude du réseau national d’addictovigilance de l’ANSM rapporte une augmentation des signalements et de la gravité des intoxications liées à la consommation de cocaïne et de crack. Augmentation des signalements d’intoxications : 6 fois plus en 2016 qu’en 2010
Entre janvier 2010 et juin 2017, 1 486 notifications de cas d’intoxications liées à l’usage de cocaïne ont été rapportées au réseau d’addictovigilance dans le cadre de cette étude. L’évolution est marquée par une forte augmentation du nombre de cas sur cette période avec 68 cas en 2010 et 416 cas en 2016. Cette augmentation est majeure entre 2015 et 2016 et semble se maintenir en 2017.
Dans les intoxications rapportées, la cocaïne poudre (chlorhydrate) est la substance consommée principalement, devant le « crack » ou « free base » (cocaïne base) et dans une moindre mesure l’association des deux. La forme  « crack », qui possède un potentiel addictif plus important que la cocaïne poudre et dont le mode de consommation par inhalation expose à un risque de complications plus graves, voit sa part de consommation augmentée par rapport à la cocaïne poudre (33 % en 2017 contre 20 à 25 % entre 2013 et 2016).
Augmentation des signalements de complications, des hospitalisations et des décès : 8 fois plus de cas graves en 2016 qu’en 2010
Une augmentation des signalements des cas graves est observée avec 47 cas en 2010 et 375 cas en 2016.
Selon l’étude DRAMES1  une augmentation du nombre de décès directement en lien avec l’usage de cocaïne est observée à partir de 2014 (25 cas en 2010 et 44 cas en 2015).
Pour compléter, une analyse de la base nationale du PMSI2 de 2008 à 2014 a montré un doublement du nombre d’hospitalisations en relation avec l’usage de cocaïne (2 560 en 2008 et 5 316 en 2016).
Les complications les plus fréquentes sont des complications psychiatriques (35 %), cardio-vasculaires (30 %) et neurologiques (27 %). Des complications infectieuses (12 %), des complications touchant le système respiratoire (8 %) et ORL (3 %) sont également rapportées.

ANSM, 25 janvier 2018

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Afin de mieux connaître les motivations des plus jeunes à essayer et à consommer des substances psychoactives, l'OFDT a mené entre 2014 et 2017 une vaste enquête qualitative, ARAMIS (Attitudes, Représentations, Aspirations et Motivations lors de l’Initiation aux Substances psychoactives) visant à explorer les perceptions des usages de drogues (principalement d’alcool, de tabac et de cannabis) de mineurs tout en retraçant leurs trajectoires de consommation. Au total, 200 jeunes issus de milieux sociaux diversifiés en France métropolitaine et âgés de 13 ans à tout juste 18 ans (16,2 ans en moyenne) ont été interrogés dans le cadre de cette recherche. Dans un environnement marqué par une forte présence et une disponibilité des substances (licites comme illicites), les expérimentations sont des événements courants qui répondent principalement à des enjeux de sociabilité. Ils sont l'occasion pour les jeunes garçons et filles de renforcer les liens avec leurs pairs. Les ressentis vis-à-vis des consommations apparaissent très variables d'un produit à l'autre et ce dès le stade de l'initiation. Ainsi le tabac apparaît-il fortement stigmatisé pour sa nocivité, alors que les consommations d'alcool, globalement associées à des situations et circonstances festives, voient leurs risques largement minimisés. Face à l'image du tabac très dégradée et dénormalisée pour cette génération qui a grandi dans un contexte d'interdiction renforcée de son usage, le cannabis, et surtout l'herbe, bénéficie au contraire d'une représentation positive.
alors que les intérêts à consommer des jeunes gens se mettent en place au fil de leurs "apprentissages", l’étude ARAMIS montre en parallèle que ces adolescents élaborent des stratégies de régulation de leurs usages. L'étude se penche également sur des aspects jusqu'ici peu documentés, comme les motivations à la non consommation ou l'abstinence, notamment en lien avec l'appartenance religieuse.

Ivana Obradovic, OFDT, Tendances n° 122, décembre 2017

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Une équipe de recherche du Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP) en partenariat avec la MILDECA a conduit l'évaluation de 4 actions particulières menées dans le cadre du Plan gouvernemental 2013-2017 de lutte contre les drogues et les conduites addictives:     une qui relève du domaine de la « lutte contre les trafics » (action 'Argent facile' menée par une association spécialisée en addictologie);    deux autres du domaine de la « prévention et communication » (action 'Etudiants-relais-santé' et action 'Alcoolisation foetale');    une dernière du domaine de l'« accompagnement et soin » (action 'Consultations Jeunes Consommateurs').

Louise Lartigot-Hervier, LIEPP Policy Brief, n°37, janvier 2018

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"Au moment où le gouvernement français, sur la lancée de l'élection du président Emmanuel Macron, s'apprête à réviser à la marge le dispositif de répression de l'usage des stupéfiants (contraventionnalisation pour primo-interpellation), la prise en compte de l'aspect économique de la consommation de drogues et de leur trafic est curieusement absente du débat. C'est d'autant plus étonnant pour un gouvernement qui se veut managérial et garant des équilibres budgétaires. On peut difficilement incriminer le manque d'informations, que ce soit sur les drogues légales ou illégales, ou la difficulté de la prospective puisque, pour le cannabis, l'évolution de la législation dans certains pays (Etats-Unis, Uruguay) permet déjà de tirer des enseignements, à la fois pour la santé publique et pour l'évolution du marché. Par ailleurs, nous disposons pour la France d'éléments solides concernant le coût social des drogues licites ou illicites grâce aux travaux de l'économiste Pierre Kopp publiés en 2015, financés par la Direction Générale de la Santé."

N. Simon, A. Rigaud, B. Basset, M. Savy, Décryptages n°29, 2018

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